Que penser de la société ?
Que penser de la société ? Elle
sonne le glas de l'Humanisme, de la Femme et de l’Homme. A quoi bon un zest de
spiritualité dans ce marasme individualiste ? Pourquoi poser ses pas dans
ceux de la nature ? Rien ne nous y oblige, bien au contraire. Et l’être humain
méprise de manière déchirante cette nature pourtant indissociable à sa propre
vie. Il tourne le dos à la vie! Il doit pourtant son existence aux arbres,
aux abeilles, aux montagnes, aux océans. Il a oublié. Et ?!?
La Terre suffoque, la voilà à bout de souffle, mais elle s’en remettra, nous laissant sur le bord du chemin, pauvres marionnettes sans cervelle. Elle se trouve aujourd’hui dévastée, pillée, exploitée, brulée par les pesticides et la bêtise-multinationale, par le profit et le désir de puissance. Il est question de produire plus, au détriment du bon sens. La Terre s’épuise, des espèces animales disparaissent, des plantes ne voient plus le jour, le cancer grignote l’humanité telle une pandémie, le nucléaire nous empoisonne de son danger invisible. Nous marcherons bientôt sur Mars et sur la tête.
Face à cette
réalité, on nous parle du spectre de la crise, histoire de nous faire bien
peur. La crise nous tient à la gorge et saigne nos libertés. Il nous faut
travailler plus, produire plus, consommer
plus, réfléchir moins, détester les chômeurs et les pauvres, se taire. Petit
robot, allume la télévision et abandonne-toi aux pitoyables jeux du cirque.
Débranche ton esprit, ne soit plus critique. Deviens bête !
Pendant ce
temps ? Le populisme s’installe. Fascisme édulcoré mais non moins violent,
libéralisme décomplexé, tolérance bafouée, fraternité oubliée. Les hommes en
instance de jugement prétendent au pouvoir, ceux qui se vantent « prendre
les femmes par la chatte » se retrouve à la tête de grandes
puissances. On nous fait bouffer des idées de « réalisme
économiques » aux goûts d’arômes artificiels. On nous demande de détester
nos frères humains pour leurs différences. Et nous détestons !
Dans ce marasme,
les questions primordiales sont jetées aux oubliettes. La Vie, centre de notre
raison d’être, est mise au pilori. Pourtant, qu’est-elle réellement ? Un
moment de souffrance à endurer face aux terrorismes ? Une tranche de
viande jetée en pâture au lion-libéral ? Une parenthèse insipide à égrainer
en cage ? L’attente de la fin ? La mort ?
Il est temps d’ouvrir les yeux et de refuser les idées de violence. Refuser les tomates en
hiver et le vin aux mille pesticides. Refuser la nouvelle tablette,
« parce qu’elle est tellement mieux que l’ancienne qui fait plouc ».
Refuser cet immobilisme, cette désinvolture et l’aliénation de notre être.
Il y aurait tant de
belles choses aux creux de nos mains.
Fabrice Mondejar –
23 XI 2016